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Quand Oeil-qui-pique s'en va

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Iwahen Avallyn
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MessageSujet: Quand Oeil-qui-pique s'en va Quand Oeil-qui-pique s'en va EmptyVen 28 Juin - 11:35


Aesa était tranquillement assise dans son fauteuil, quelque part dans un bureau dans un immense bâtiment au milieu de Nimphodel. Au troisième étage peut-être. Ou au second. Quoi que c'est peut-être un peu impossible puisqu'ils ne connaissent pas les étages là-bas. Les maisons sont toutes très basses et nombreux sont les gens qui se baissent pour passer les portes ! Enfin, l'étage n'a pas vraiment d'importance quand on s'appelle Aesa ! Parce que rien n'a vraiment d'importance finalement. Ah si ! Mettre de l'ordre. En temps que Ministre de l'Organisation, elle se devait de réussir à mettre de l'ordre.

Elle jeta un coup d'oeil par la fenêtre. Partout à l'horizon, le Désert d'Intyalë s'étendait tel une interminable dune de sable bleu. C'était un paysage peut ordinaire mais Aesa se sentait chez elle ici, au milieu de chose aussi bizarres qu'elle et prenant des teintes étranges sans qu'elle n'ai besoin de les effleurer.

Quelqu'un toqua alors à la porte et une petite tête encadrée de courts cheveux violets et blanc apparut dans l’entrebâillement. Aesa connaissait cette femme mais elle ne se rappelait pas où elle l'avait vu. A une réunion ? Au marché ? La petite bonne femme resta un instant indécise puis bégaya :

- Que ... que ... Je peux vous aider Madame Calaan ?

Aesa la détailla quelques instants puis se souvint d'où elle la connaissait : c'était une seyria récemment arrivée qui avait un pouvoir de télékinésie. Enfin, normalement parce qu'autant dire qu'après l'avoir vu à l'oeuvre elle savait qu'il n'était pas tout à fait fiable.

- Non je n'ai besoin de rien merci.

- Non mais parce que ... C'est mon bureau en fait ici.

Ah ! C'est pour ça que sa tête lui rappelait quelque chose ! Et puis elle se demandait justement pourquoi il y avait marqué "Appartements de Mademoiselle Rosette Cray" sur la porte. Voilà qui explique tout ! Aesa jeta un coup d'oeil à la jeune femme qui restait plantée devant la porte, attendant visiblement quelque chose. Une réponse peut-être ? Elle réfléchit quelques instants puis lança :

- Ah merci de m'avoir prévenu Rosette !

La dénommée Rosette ouvrit de grands yeux lorsqu'Aesa posa la main sur son bureau, lui donnant une jolie teinte orange, aux rainures jaunes. Elle voulut bégaya quelque chose mais sortit de la pièce avec que la jeune Ministre n'ai pu l'interroger sur sa requête. Elle exagère ! Ca ne va pas trop mal le orange et le jaune avec le sol de marbre blanc ! Et puis c'est fou ça ! On ne peut même plus squatter un bureau qui n'est pas le sien sans être dérangé ! Elle se tourna vers son chat, Oeil-qui-pique, qui dormait enroulé autour de la lampe de bureau. Elle siffla quelques notes et le petit félin ouvrit les yeux avant de s'approcher en ronronnant, espérant des caresses. Aesa passa une main distraite sur son poil noir qui prit immédiatement une teinte verte. Outré, Oeil-qui-pique se leva en feulant et s'éloigna un peu, espérant intérieurement que cette couleur abominable disparaisse vite, pas comme la dernière fois ou en voulant "arrangé ça", sa maîtresse l'avait transformé en Nyancat. Forme qu'il avait du gardé pendant des heures avait qu'elle ne s'estompe lentement. Très lentement.

- Oh pardon ! Attend je vais arranger ça !

Ah non ! On ne lui fera pas le coup deux fois ! Oeil-qui-pique bondit sur le sol et sortit en courant par l'entrebâillement de la porte. En plus il détestait quand les gens se retournait sur son passage pour l'observer avec de grands yeux. Il mourrait d'envie de leur répondre : "Quoi ? Vous n'avez jamais vu un chat vert ?". Heureusement, ils s'écartaient bien vite en voyant la catastrophe ambulante qui lui courrait après en hurlant.

Aesa, qui n'avait pas eut le temps de prendre des chaussures, traversait les couloirs à toute allure en imprimant de jolis petits chats multicolores sur le sol de marbre, autrefois uniforme. Parce qu'effectivement, lorsque la jeune Seyria avait quelque chose en tête les autres étaient bien vite au courant : tout ce qui effleurait sa peau nue se trouvait transformer en cette petite chose. Ainsi aujourd'hui, les quelques courtisans, ministres et autres sacripants qui se trouvaient en travers de son chat se retrouvèrent bientôt au raz du sol, couvert de poils et lâchant des "miaou" indignés.

Oeil-qui-pique courrait de toute sa forme de petit chat. Il n'avait pas besoin de se retourner pour connaître la position exacte de sa maîtresse, il lui suffisait d'écouter le concert de miaulements qui saluait son passage. Il devait atteindre le désert avant de finir en chat arc-en-ciel pour la fin de ses jours ! Il aperçut devant lui une dune de sable bleue : Il était sauvé !
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May Lenn Hayabusa
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MessageSujet: Re: Quand Oeil-qui-pique s'en va Quand Oeil-qui-pique s'en va EmptyMar 2 Juil - 17:42


Depuis environ un semaine, May Lenn était en visite diplomatique à Alpharia. Ce qui était plutôt une corvée qu'autre chose, puisque la façon de penser des Seyrons était vraiment dure à suivre. Après plusieurs réunions avec le Président, la jeune Eira se demandait toujours où elle pouvait bien mettre les pieds. Et elle s'était mis à prendre des herbes pour la migraine. Parce que franchement, il était exactement le type de personne qui la déconcertait. Au départ, ça commençait bien, ils discutaient calmement d'un sujet normal autour d'une tasse de thé...  à peu près normal aussi. Et puis d'un coup, il avait une idée et commençait à partir sur un sujet, blablatant ainsi plusieurs minutes avant de changer encore et de perdre définitivement May, qui se contentait de hocher la tête de temps en temps, pour éviter de paraître impolie. Ce n'était pas que c'était inintéressant, ou qu'elle ne comprenait vraiment plus rien. Mais qu'est-ce que la couleur du parquet avait bien à voir avec les échanges commerciaux ? Et pourquoi lui demander si elle préférait l'herbe ou les rideaux ?

Dans ce genre de cas, une seule réponse s'imposait à elle. C'est Alpharia. Comme si ça justifiait tout. Franchement, le pays seyron était le plus surprenant qu'il lui était venu de visiter. Même les Elfes avec leur maniérisme insupportable étaient plus faciles à comprendre. Et pourtant, elle qui avait passé une partie de son enfance avec Aesa, cas à part entière, aurait du y arriver au moins un peu, non ? Malgré cela, elle se noyait tout de même dans le flot de paroles sans queue ni tête qui lui débitait le Président. A ce rythme là, elle allait finir par avoir besoin d'un traducteur, bien qu'ils parlent tout deux la même langue. Elle aurait été autre part, en présence de quelqu'un d'autre, elle se serait demandé si l'esprit de cette personne était véritablement sain. Mais les Seyrons étaient ainsi. Bizarres. Incompréhensibles. Pas forcément mauvais pour autant.

C'est en parcourant les couloirs la tête pleine des incohérences qu'elle venait d'entendre qu'elle croisa un tornade rose qu'elle connaissait bien. Aesa, sa meilleure amie d'enfance, et même si elles ne s'étaient pas vues depuis longtemps, May Lenn ne pouvait pas oublier leur amitié.
La Serya était une bonne représentante de sa race. Couleur de cheveux étonnante bien que naturelle, toujours dans la lune, avec des réactions imprévisibles. Sans compter qu'elle arrivait même à surprendre les siens. Mais c'était un bonne amie, si on passait outre ces quelques "petits" défauts. Et cette bonne amie, à présent Ministre de l'Organisation - vu son incapacité à organiser quoi que ce soit, May se demandait d'ailleurs comment elle avait pu devenir ministre, enfin, c'est Alpharia - lui avait proposé de passer quelques jours chez elle, ce que la jeune femme avait accepté avec joie. Enfin une bonne raison de mettre au placard son masque diplomatique et de profiter un peu, même si ce n'était que quelques jours !

Cependant, avant de la rejoindre, elle avait encore quelques affaires à régler. Elles s'étaient donc séparées avec la promesse de se retrouver bientôt. Ce jour là, May Lenn était donc en route pour la demeure de la Serya et longeait le désert en caravane. Il n'était pas bon de s'aventurer imprudemment dans les dunes bleues d'Intyalë. Et pas uniquement parce qu'on risquait de s'y perdre, tout simplement, mais parce que le désert était en Alpharia, et  qu'il s'y passait des choses étranges...
Alors que la caravane avançait à un allure raisonnable, May vit un éclair vert ressemblant fortement à un chat passer en sens inverse. Un chat vert ? Bah, c'est Alpharia...
Quand je vous dis que ça justifie tout !

Le chat vert était poursuivi par un folle furieuse. Et avant que May ait pu se dire que c'était sans doute normal, elle reconnu la poursuivante. Aesa ? Mais qu'est-ce qu'elle faisait encore ? Pourquoi courait-elle en hurlant derrière un chat vert résolument décidé à lui échapper ? Et pourquoi, par les crocs de la Chimère, était-elle pieds-nus ? Une seule réponse lui venait pour toute ces questions. Parce que c'est Aesa. Nul besoin de logique avec elle. Il ne fallait surtout pas chercher une raison à tout ce qu'elle faisait, généralement car soit il n'y en avait pas, soit elle était trop compliquée ou affligeante. Il fallait donc abolir le "pourquoi" du vocabulaire en sa présence. Question de santé mentale à maintenir.

Enfin bref, après un instant ou son cerveau, surchargé de question avait tout simplement décidé de s'arrêter, elle put reprendre ses esprits et hurler au caravanier de s'arrêter. Elle descendit en trombe et se mit à courir dans les traces d'Aesa. Droit dans le sable bleu du Désert, ce qu'elle ne remarqua pas tout de suite. Aïe ! Il fallait qu'elle prévienne la Seyria !

- Aesa ! Reviens, le désert est dangereux !

Ou comment dire à un cracheur de feu que celui-ci brûle. Parce qu'Aesa le savait pertinemment... Ou était sensée le savoir, en tout cas. Et vu la façon dont elle s'enfonçait de plus en plus entre deux dunes gigantesques, ça n'avait pas l'aire de la traumatiser. May se frappa alors le front d'un air affligé.

- Mais quelle abrutie !

Et après avoir lâché un profond soupir, elle se transforma en tigre blanc - plus pratique pour courir et plus rapide - et la rattrapa en quelques bonds bien sentis.
Elle lâcha alors un rugissement sonore, espérant qu'au moins, elle attirerait peut-être son attention.

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Iwahen Avallyn
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MessageSujet: Re: Quand Oeil-qui-pique s'en va Quand Oeil-qui-pique s'en va EmptyMar 16 Juil - 16:22

Oeil-qui-pique sentit ses coussinets s'enfoncer dans le sable bleu avec un sentiment proche de l'extase. Aussi gentille et folle soit-elle, elle n'allait tout de même pas s'enfoncer dans le désert pour aller le chercher ! Il dérapa, faisant s'envoler un petit nuage d'azur et de saphir, et regarda derrière lui. Mais pourquoi Touffe-Rose le suit partout ! C'est pas possible ça ! Si elle voulait un chat arc-en-ciel, elle n'avait qu'à commander un Nyancat directement, pas un chat qui aurait (plus ou moins) mérité d'être promu Ange des Chats pour son innocence et sa perfection !

- Aesa !

C'est alors qu'il remarqua que non seulement il avait une Touffe-Rose aux fesses mais qu'elle avait aussi ramené un second problème avec elle : une Touffe-Blanche lui courrait après en braillant et ... Ah ! Pourquoi c'est un gros chat blanc maintenant ? Peut-être que c'était le Grand Dieu Matou qui venait le sauver ! Mais pour le moment, il devait échapper à sa maîtresse, coûte que coûte ...

Aesa courrait toujours, dessinant de jolis petits chat stylisés de toutes les couleurs dans le sable à chaque pas. C'est alors qu'elle percuta que c'était peut-être son nom qu'elle avait entendu crier, il y a bien quelques minutes. Elle n'avait pas réagit sur le coup, persuadée qu'il s'agissait d'un énième bonhomme politique voulant lui faire la morale. Mais on la lui fait pas à elle ! Ministre de l'Organisation, non mais oh ! Et qui dit "Aesa" dit donc "Tête bien rangée, palais bien organisé et logique à profusion". Mais la voix qu'elle avait entendu n'était pas une voix masculine. Certes, il lui avait bien fallu cinq ou dix minutes pour s'en rendre compte mais elle en était sûre désormais.

Elle s'arrêta donc et fit volte-face pour regarder qui avait bien pu lui parler, en espérant qu'elle le voit encore puisqu'à la vitesse où elle allait, en cinq/dix minutes elle devait avoir au moins franchit plusieurs kilomètres ! Mais ce n'était pas un homme rasé avec un costard impeccable qui la poursuivait mais un tigre, qui bondissait de dune bleue en dune bleue avec agilité.

Un tigre ? Elle entendait des tigres désormais ? Hum. Après tout, quand on s'appelle Aesa, tout n'est-il pas possible ? Elle rend possible l'impensable. Elle avait déjà entendu cette phrase quelque part. Peut-être à propos d'une divinité elfique ... ou d'un fou furieux, qui tuait tout le monde en se faisant appeler le Fürher. Bah ! Un Elfe, un Homme, un dérangé sanguinaire, quelle différence ? Ils étaient tous idiots de toute façon. Au moins, ce n'était pas un homme politique. A moins que ... Si ce titre parlait il y a cinq minutes, c'est qu'il devait être humain il y a cinq minutes.

- May Lenn ! C'est super que tu soit là ! Tu es juste passé m'aider à chercher Oeil-Qui-Pique ?

Bonne nouvelle ! Mais maintenant qu'elle avait résolu le problème du tigre, peut-être fallait-il qu'elle se penche sur celui des dunes. Pourquoi des dunes bleues ? Elle n'était pas dans la désert tout de même ? Elle jeta un regard autour d'elle mais incontestablement, elle était à Intyalë. C'est aussi c'était une bonne nouvelle ! Elle avait toujours rêvé de voir s'il était vrai que l'on avait des hallucinations dans ce désert ! Elle se demandait ce que cela pouvait bien faire ...

Oeil-Qui-Pique, entendit sa maîtresse parler mais dans le sens opposé à sa position. Soit elle parlait au Grand Dieu Matou, soit elle le cherchait. Mais dans un cas comme dans l'autre, il pouvait sortir de sa cachette. Il escalada la dune qu'il avait contourner, crachant du sable bleu, puis jeta un coup d'oeil. Aesa regardait effectivement en direction de la limite du désert. La seconde silhouette, le tigre blanc, avançait vers elle. Puis, elle se mua en un nuage de brume avant de redevenir nette. Mais cette fois, un éléphant gris à quatre défenses, deux petites en dessous de deux immenses, ornées de rubans, bracelets et autres breloques avait pris sa place. Il le fixa quelques instants de plus et l'animal se flouta à nouveau pour devenir une bulle d'eau géante rebondissant de dune en dune. Etonné, le chat vert jeta un coup d'oeil à ses pattes : si une quelconque magie était à l'oeuvre, peut-être avait-il retrouvé sa couleur ? Certes, il était à nouveau noir mais désormais, ce n'était plus des griffes qui ornaient le bout de ses pattes mais des sabots ...
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May Lenn Hayabusa
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MessageSujet: Re: Quand Oeil-qui-pique s'en va Quand Oeil-qui-pique s'en va EmptyMar 16 Juil - 19:51

HRP :

Quand on on dit Alpharia, on dit "oublie ce que tu sais, parce que c'est inutile". Et quand on dit Aesa, on dit Alpharia puissance mille. Mille fois plus tête en l'air que ses compatriotes. Mille fois plus incohérente. Et mille fois plus bavarde. May Lenn en venait parfois à se demander si sa mère - bien qu'elle n'ait rien contre elle -  ne l'avait pas bercée trop près du mur. Ou ne l'avait pas trop secouée dans son jeune âge. Ou ... ou que sais-je ! N'importe quelle raison qui pourrait justifier son comportement... aesien. Oui, ce mot n'existe pas. Mais la jeune Selvane l'avait inventé exprès pour décrire tout ce qui caractérisait Aesa.
Comme le fait de courir pieds nus dans le Désert des Illusions pour rattraper un chat vert.
Ou de mettre plus de cinq minutes à percuter que, peut-être, on l'a appelée. Mais ce n'est pas sûr, il faut encore vérifier.
Ou encore de ne pas être émue plus que ça en se rendant compte qu'on est dans le désert le moins fréquentable d'Alpharia, et que celui-ci est à présent parsemé de petits chats colorés.

- May Lenn ! C'est super que tu sois là ! Tu es juste passée m'aider à chercher Oeil-Qui-Pique ?

Il fallait que quelqu'un lui explique comment elle avait pu arriver à cette conclusion. Et puis c'était qui, cet Oeil-Qui-Pique ? Attendez... LE CHAT VERT ? Elle avait déjà du oublier qui l'avait invitée chez elle. May soupira intérieurement. C'est Aesa. Toujours la même rengaine. Ça en devenait presque lassant. May s'apprétait à se retransformer lorsqu'elle remarqua le regard que son amie portait sur le sable. Et mince... Oui, vous avez bien compris. May ne pouvait pas se tromper, Aesa trouvait la situation amusante ! Ce léger angle de la tête, cette lumière dans ces yeux. Pas bon, ça, pas bon du tout ! Elle n'envisageait tout de même pas de rester là, juste pour voir ?

Bon, May Lenn, calme-toi. Déjà, on se retransforme, fait trop chaud sous cette fourrure. Ensuite, on respire un grand coup et on répond. Peut-être que tu arriveras à expliquer que tu n'es absolument pas à la poursuite d'un chat. Et peut-être qu'elle t'écoutera jusqu'au bout. Peut-être même qu'elle acceptera de te suivre en dehors de cet endroit où tu n'avais pas l'intention de rester une minute de plus.
C'est beau de rêver.

- Aesa. Au cas où tu l'aurais oublié, tu m'as invité à passer quelques jours chez toi. Tu sais, dans ta maison. A Nimphodel.

Elle jeta un coup d’œil rapide pour vérifier que son interlocutrice n'était pas déjà partie. On ne sait jamais, avec Aesa.

- Donc, non, je ne suis pas là pour t'aider à retrouver Oeil-Qui-Pique, ou qui que ce soit. Enfin, ce n'était pas mon but, à la base. D'ailleurs c'est qui ? Et puis c'est quoi cette odeur de tarte au pomme, au beau milieu du désert ?

La question existentielle. Bien, May. Tu souhaitais être claire, mais vu comment partent les choses, c'est râpé. Mais quand même, elle aimerait bien comprendre. A tiens ? Ça a disparu. Etrange... Une odeur ne disparaît pas comme ça, d'habitude.
May soupira, ce qui allait finir par devenir une habitude. Encore une bizarrerie d'Alpharia. Bon, il était temps de rentrer. Elle ramènerait son amie par la force s'il le fallait. Sur cette pensée, la jeune femme se retourna. Et écarquilla les yeux. Le désert semblait s'étendre à l'infini de toutes parts, enfer de dune d'un bleu qui commençait à devenir insupportable. Même les chats colorés de l'autre rosée avaient disparus. Génial.

Lorsqu'elle se retourna, elle bondit en arrière. Si Aesa était toujours aussi rose, elle ne ressemblait plus en rien à une Serya. A vrai dire, elle avait plutôt la forme d'un énorme ours en peluche. Avec une coeur sur la poitrine. Et un sourire niais.

- Aesa. Tu te rends compte que tu es un énorme nounours rose ?

Encore une question stupide. Elle faisait fort, aujourd'hui. Ça devait être la chaleur. La fraîcheur glaciaire de Lhune lui manquerait presque. en tout cas, quelque chose tournait carré, ici. Ou plutôt ne tournait un peu trop. Aaah, pourquoi tout tourne autour d'elle. Et pourquoi ce pingouin portait-il un casque en forme de crâne humanoïde ? Un crâne sur un pingouin ! Mais quelle faute de goût. Il aurait au moins pu porter une casquette convenable ! Jaune et violette. Ou avec des pois bleu, comme le ciel.

Ah tiens, elle est couchée maintenant ! C'est doux le sable. Elle a bien envie de chanter quelque chose là.
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Iwahen Avallyn
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MessageSujet: Re: Quand Oeil-qui-pique s'en va Quand Oeil-qui-pique s'en va EmptyJeu 18 Juil - 19:38

Oeil-Qui-Pique se mit à rire. Mais pas un rire intelligent comme les bipèdes. Non un rire idiot. Un rire qui font se retourner les gens sur votre passage et qui se mêle aux bruits de cochons dès que vous essayez de respirer. Un peu un rire comme celui de Touffe-Rose finalement. Ahaha non pas ça ! Il fallait qu'il se ressaisisse. A ce moment crucial de sa carrière, il ne pouvait pas ce permettre de lui ressembler. Il se redressa donc sur ses deux pattes/sabots/pantoufles arrières. A vrai dire, il n'arrivait pas à les définir puisqu'elles changeaient constamment de forme et de couleurs. Touffe-Rose lui a jeté une malédiction c'est sûr ! Peut importe, maintenant qu'il était un grand beau et fort zèbre bleu, il allait lui dire ce qu'il pensait !

- Miaoumiaou miaooouuuuu !

A traduire : "Je suis le maître du monde !" Car c'est ce qu'était Oeil-Qui-Pique désormais. Il était au centre du désert et des bandes de toutes les couleurs partait de lui pour s'en aller dans le désert. Il était le coeur de l'Etoile du Désert, le Dieu Suprême de la Terre et de l'Univers et Touffe-Rose elle-même allait trembler devant lui !

Aesa regarda May la rejoindre et redevenir humaine. Enfin, si tant es qu'un Selvaner peut être Humain. Pas sûre d'ailleurs qu'elle apprécie la comparaison. Comment ça elle n'était pas venue l'aider à chercher Oeil-Qui-Pique ? Avant même que la Seyria n'est plus répondre, May Lenn lui rappela la raison de sa venue. Ah bon ? Elle l'avait invité ? C'est possible. Elle invitait beaucoup de monde chez elle ! Même si souvent elle oubliait la date et le lieu.

Car en temps que Ministre, Aesa se doit de voyager beaucoup. Enfin, même si elle n'avait été qu'une simple roturière, elle aurait sûrement été tout aussi nomade. Elle appréciait de changer souvent d'endroit, de maison. Chez elle, le changement était comme une seconde nature. Il fallait que les gens autour d'elle ne soient pas toujours les même, que ses meubles changent de place, de forme ou de couleur à chaque instant. Peut-être devrait-elle plutôt devenir Ministre du Changement ?

- Aesa. Tu te rends compte que tu es un énorme nounours rose ?

Aesa regarda ses mains mais elle étaient simplement affublées de jolis gants. Mais, pourquoi avait-elle des poils roses ? Ah oui, elle était un bisounours ! En regardant autour d'elle, elle découvrit que le sable était à nouveau bleu mais cette fois des nuances d'outremer et d'indigo le parcouraient comme autant de vagues dans un grand océan. Aesa, debout dans une petite barque, était habillée d'un costume de marin, un tricorne sur la tête et tenait une longue rame dans les mains. Elle regarda May Lenn mais à la place de la jeune fille délicate avait laissé place à un Victini Géant.

- Pokemon à la mer !

Sur ce elle se mit à ramer laborieusement jusqu'à ce qu'elle rejoindre May Victini. Une fois  à ses côtés, elle l'attrapa à bras le corps et la tira à l'intérieur de sa barque. Autour d'elle, le sable vira au vert-d'eau. Une tempête s'annonçait ! Il fallait faire vite et retrouver le matelot Oeil-Qui-Pique ! Aesa attrapa une longue vue aussi verte que l'eau dans son ventre. Pratique ces bisounours avec pleins de poches ! Elle la régla plus fixa l'horizon. Il fallait qu'elle retrouve ce fichu chat vert ! Mais qui sait à quoi il pouvait bien ressembler maintenant ?

- Tu es prête mousse ? On va tomber du ciel !

Sur ce, elle se laissa tomber avec force cris, "aaaarg" et autres gémissements au fond de la barque.
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May Lenn Hayabusa
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MessageSujet: Re: Quand Oeil-qui-pique s'en va Quand Oeil-qui-pique s'en va EmptyMer 7 Aoû - 0:04


[Alala, j'aurais bien pu te répondre plus tôt, mais j'étais atteinte d'une crise de flemmingite depuis quelques jours. Désolée ^^'. Je crois que je suis un peu partie dans mon délire. Tu me diras, c'est l'avantage d'Intyalë ^^. J'espère que ça te plaira, bonne lecture !]

Qui aurait cru que le sable était aussi doux et confortable qu'un lit de plumes. Du duvet léger et moelleux. Et le ciel qui semblait ne plus savoir quelle couleur adopter pour l’événement. On ne fêtait pas tous les jours le non-anniversaire d'un bisounours si charmant. May se glissait de plus en plus dans une torpeur salvatrice quand un cri déchira l'espace cotonneux qui la séparait de la plus ou moins réalité. D'ailleurs qui peut dire quelle est la réalité véritable? Ne vivons nous pas tous un grand rêve ? Qui nous dit que tout autour de nous n'est pas qu'une création de notre esprit ? La réalité existe-t-elle ? Tout un tas de questions philosophiques que l'Eira ne se posait a-bso-lu-ment pas à ce moment précis. A vrai dire elle ne pensait pas à grand chose. Si un télépathe était aller fouiller son cerveau, il aurait été surpris du grand vide y planant. Mais là n'est pas la question, puisqu'aucun télépathe n'était signalé dans les environs.

Le sens de ce cri finit par traverser l'espace jusqu'au centre de réflexion de la Selvane. Une chose était sûre, ce désert n'était pas bon pour son état mental.

- Pokemon à la mer !

Pokequoi ? Mais qu'est-ce qu'Aesa était encore allée chercher. Déjà elle se transformait en nounours, et maintenant elle se mettait à raconter des choses incompréhensibles !
...
Attendez, ça c'est son état normal. Il vaut mieux retirer cette pensée.

C'est à ce moment précis que la rosette la sortit de l'eau, qui avait miraculeusement remplacé son duvet tout doux -noooooooon pas son duvet en authentique plumes de thon ! - pour la tirer sur un pseudo radeau de fortune en tortues accrochées les unes aux autres avec des feuilles de palmier. Bleues, les feuilles. Aesa fouilla vaguement... quelque part avant de regarder au travers  de ses deux mains fermées en poings, comme si elle tenait... non, elle tenait ce magnifique beignet à travers lequel elle fixait la mer, sur laquelle flottait encore quelques plumes éparses, tristes épaves, réminiscences d'une ère perdue de coton moelleux.

May se demanda à peine ce qu'elle pouvait voir au travers de son beignet avant de se rendre à l'évidence. On regarde dans un beignet pour trouver son chemin entre les abricots extrêmement dangereux qui risquent de s'attaquer aux tortues de mer ! Elle se demanda presque comme elle avait pu se poser la question.

- Tu es prête mousse ? On va tomber du ciel !

Mousse ? Comment ça mousse ? Non mais elle la prenait pour qui ? Elle était son amie, pas sa subordonnée ! Et puis à choisir, elle préférait être appelée Bulle ! Parce qu'on peut faire des bulles d'eau, mais la mousse d'eau c'est quand même plus dur.

- C'est Bulle, pas mousse, espèce d'inculte ! Et puis franchement, à quoi ça sert de préciser "du ciel" ? De quoi d'autre veut-tu tomber, de toute façon ? C'est comme dire "monter en bas", c'est  inutile de le préciser...

Elle remarqua alors l'étrange manège de son amie, qui avait perdu son allure pelucheuse pour adopter celle du poisson pas du tout à l'aise à l'air libre, tressautant sur leur radeau en poussant moult "Argh" et "Eurgh". Le poisson arborait par ailleurs une magnifique iroquoise à la couleur de la rosée. Ai-je besoin de préciser laquelle ?

C'est alors que la jeune fille sentit le temps se gâter. Appelez ça l'instinct animal. Une grosse tempête couvait. Elle sentit alors un plic-ploc sur sa peau, puis la pluie transpercer sans mal son plumage pourtant étanche d'oiseau de Mailëandor. Le genre gros, coloré, élégant. Très classe à sortir en soirée. Sa réaction fut donc immédiate.

- Aesa, Aesa ! Il pleut au-dessus de nous ! Il pleut !!!


Le nuage était en effet très localisé et avait visiblement décidé de repeindre les deux amies de jus de myrtilles. Horriblement tâchant. Même les Seyrons étaient impuissant face au jus de myrtilles. C'est dire.

C'est alors que surgit du brouillard saveur caramel un fier destrier enflammé, qui chassa avec force coups de griffe le malheureux nuage. Il ponctua son action héroïque d'un fier
 
- MIAOUUUUUU !!!

Oeil-Qui-Pique, le retour. Vous ne verrez plus jamais les chats comme avant.
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Iwahen Avallyn
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MessageSujet: Re: Quand Oeil-qui-pique s'en va Quand Oeil-qui-pique s'en va EmptySam 7 Sep - 11:59

Oeil-qui-pique suivit les lignes de couleurs pendant longtemps. En fait, il ne savait pas vraiment si ça faisait longtemps. S'il avait eut envie de manger des souris ou des croquettes il aurait dit que c'était l'heure de manger mais que faire quand l'on a tantôt envie de moucherons, tantôt envie de cacahuètes à la grenade ? Il était parti zèbre bleu mais le voilà qui virait maintenant à la grenouille transgénique, à mi-chemin entre l'éléphant rose et le canard volant. J'ai dit canard volant ? Nan très peu pour moi. Appelé ça une méduse-bumper alors ! Il continua longtemps, en suivant les lignes qui changeaient de couleurs et formes de temps en temps, selon leur humeur peut-être ... Bientôt, il aperçu ce qui avait du être un jour Touffe Rose et Touffe Blanche. Sauf que maintenant elles ne ressemblaient plus à grand chose. Déjà que c'était pas terrible avant ...

- C'est Bulle, pas mousse, espèce d'inculte ! Et puis franchement, à quoi ça sert de préciser "du ciel" ? De quoi d'autre veut-tu tomber, de toute façon ? C'est comme dire "monter en bas", c'est  inutile de le préciser...

"Bah si moi je peux tomber sans tomber du ciel". Aesa regarda May-Bulle en s’apprêtant à lui faire une démonstration scientifique et recherchée du tombage-de-pas-très-haut quand elle se remit à hurler, son cri petit à petit étouffé par la bulle de savon qui grossissait autour d'elle :

- Aesa, Aesa ! Il pleut au-dessus de nous ! Il pleut !!!

- Attend j'appelle le Chasseur d'Ombres pour qu'il les chasse avec sa lampe de poche ?

Lampe de poche ? Elle disait vraiment des trucs bizarres mais d'un côté, ça va bien comme nom pour son prochain chat. Elle voulait acheter une femme pour Oeil-qui-pique. Tiens Oeil-qui-pique, où est-il d'ailleurs ?

Le chat-zèbre-grenouille-canard arriva à la hauteur des Touffe-Touffe et poussa à un nouveau un miaulement-hennissement-croassement-coincointement terrifiant. Les lignes s'arrêtaient un tout petit peu plus loin, avec la frontière du désert : il était presque à l'apogée de son pouvoir et à ce moment là, toutes les Touffes du monde s'agenouilleraient et lui offrirait des andouillettes turquoises en offrande ! Bah oui quand même : on ne devient pas Maître du Monde sans ambition digne de ce nom et les andouillettes turquoises montreraient à chacun l'étendue de son pouvoir !

- MIAAA-HUUUU-CROOOO-COINNNN !

C'est alors qu'il sentit son destin le happer ...

Aesa tendit la main, attrapa le premier Chasseur d'Ombres qui passait par-là et le balança sur May -devenue entre temps une flûte à bec aquatique- pour lui montrer. Puis elle se mit à sauter à cloche-pied en chantant sur l'hymne de "Frère Jacques", ponctuant chaque syllabe d'une tape sur le bateau pour le faire changer de couleur :

♫ C'est Oeil-qui-pique, c'est Oeil-qui-pique
Vois-tu ça ? Vois-tu ça ? ♪
C'est notre chasseur ! C'est notre chasseur ! ♪
Il faut danser, il faut danser. ♪


Et hop ! Danse de la pluie ! Bientôt le nuage ne se mit à pleuvoir que sur May. Comme quoi, il ne faut jamais sous-estimé le chamanisme seyron : il sait apprendre aux éléments à choisir leur cible. Puis, dans un éclair de lucidité, Aesa posa la question la plus pertinente de vie :

- Quand est ce qu'elle est la prochaine diligence pour sortir du désert ?

Mais même Aesa avec sa grandeur d'esprit et l'immensité de son pouvoir ne peut changer sa nature véritable. Et avec un éclair de lucidité pareil, on ne pourra plus en espérer de nouveau avant de décennie :

- Hey flûte ! Pourquoi t'es toute toi ?
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MessageSujet: Re: Quand Oeil-qui-pique s'en va Quand Oeil-qui-pique s'en va EmptyDim 29 Sep - 21:16

Lorsque May se reçu une boule de poils en pleine figure (enfin si on pouvait appeler son museau de souris recouvert de jus de myrtilles ainsi). La boule de poil était accessoirement passé d'un joli vert à un mauve non moins élégant lorsqu'Aesa avait décidé de l'adouber Chasseur d'Ombre. La boule de poil n'en était d'ailleurs pas une. Ca avait du être un chat dans une vie antérieure. Avec les crocs, les griffes et le sale caractère qui vont avec. Sauf que là ça ne ressemblait plus à grand chose. Entre Aesa et l'effet que le Désert avait sur la vision de May, ça tenait plus du croisement bizarre entre deux créatures inconnues. Indescriptible. Avec un petit quelque chose d'exotique. Comme ça vous êtes bien avancés.

♫ C'est Oeil-qui-pique, c'est Oeil-qui-pique
Vois-tu ça ? Vois-tu ça ? ♪
C'est notre chasseur ! C'est notre chasseur ! ♪
Il faut danser, il faut danser. ♪


Cette chansonnette -chantée pas toujours très juste- eu pour effet d'attirer l'attention de May qui se débarassa d'une manière très digne du truc qui lui bouchait la vue et qui avait l'air de lui en vouloir. Ah mais pourquoi le monde tournait-il comme ça ? Quoique. C'était juste Aesa qui tournait en fait. Elle avait l'air tellement heur... Tellement dans son état normal. Sa danse eut une conséquence étonnante. Le jus de myrtille ne ciblait plus que May, qui n'en était que plus violette. Au point où elle en était de toute façon...

- Quand est ce qu'elle est la prochaine diligence pour sortir du désert ?

...
... ?
... !
Le temps que ce venait de dire la Seyria monte au cerveau de May, elle avait eu le temps de se faire griffer un certain nombre de fois par Oeil-Qui-Pique, de se recevoir quelques litres de jus bleuté et sucré, de fixer Aesa chantante comme si elle était un extraterrestre.
D'ailleurs elle continua a la regarder d'un air interloqué, tout en repoussant le matou qui avait repris une forme a peu près normale, comme tout ce qui les entourait, à vrai dire. Plus de poiscaille frétillante, plus d'oiseau coloré, plus de bateau, plus de chose poilue et non identifiée (malgré la couleur mauve bien persistante) qui s'avérait en réalité être un chat à peu près normal en dehors de sa couleur. Et plus de jus de myrtille (tant mieux, vu l'horreur à faire partir).

Wahou. Avoir une Aesa normale et perspicace, c'était un tel choc que l'effet d'Intyalë s'était instantanément dissipé. C'est dire sur la santé mentale de la jeune femme. Comme quoi tout n'était peut-être pas perdu ! Mais c'était presque effrayant en fait. Comme pour rassurer May, Aesa repris contenance et sorti une remarque totalement aesienne :

- Hey flûte ! Pourquoi t'es toute toi ?

Ah, donc Aesa restait Aesa, malgré cet instant de lucidité. May repris contenance et effaça l'expression effarée et stupide qui ornait son visage. Allons, elle était l'Eira d'Alcandor ! Ce n'était pas un petit Désert de rien du tout qui allait lui faire perdre contenance et le sens des priorités ! Oui, ça s'appelle de la mauvaise foi absolue.

Bon, déjà, effacer de son esprit les images délirantes qui y trônaient en premières loges. Ce bisounours n'avait jamais existé. Pas plus que cet océan de duvet. Ni ce... Raaaah, arrêter d'y penser !
Regardant autour d'elle, elle se rendit compte que la limite du Désert était proche. Elle sentait l'air plus frais en provenance de l'horizon. Mais l'odeur de la caravane qui l'avait amené là ne flottait plus dans l'air. A tous les coups, en la voyant courir droit dans le Désert, il l'avait pensée folle à lier et abandonnée là. Génial. Bon si on y réfléchissait, Aesa venait bien de quelque part. Il devait y avoir moyen de trouver une ville pas trop loin.

- Je ne suis pas une flûte, Aesa, je pense que ça se voit. Bon, maintenant que nous avons récupéré Oeil-Qui-Pique (enfin, ce qu'elle supposait être Oeil-Qui-Pique) nous allons pouvoir sortir de ce fichu Désert. Il nous en aura fait voir de toutes les couleurs.


Sur cette tentative d'humour amer et pourri, May se dirigea vers ce qui lui semblait être la direction principale de la lisière de cet endroit stupide. La question d'Aesa ("Pourquoi t'es toute toi ?" pour les poissons rouges) lui semblait tellement absurde qu'elle décida de l'effacer de son esprit. elle avait déjà suffisamment de problèmes et essayer de décrypter les pensées de sa meilleure amie n'était pas à l'ordre du jour. C'était Aesa, un point c'est tout.

- Pour ce qui est de la caravane, je suppose qu'elle est partie sans nous. Je n'ai pas la moindre idée de quand la suivante se décidera à passer, je te rappelle que tu es dans ton pays ici, moi pas. Et en plus, si on considère les Seyrons et la ponctualité... Bah, ça ne sert à rien de se poser des questions inutiles. Tu es bien venue ici, non ?


Elle regardait Aesa intensément. Cette expérience hallucinante (ahah) la laissait un peu sur les rotules et elle ne rêvait que d'une chose : un bon lit douillet.
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Quand Oeil-qui-pique s'en va
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